Comment chacun de nous peut agir quotidiennement pour les droits des femmes ?
En quoi consommer responsable a un vrai impact dans la vie de millions de femmes dans le monde ?
Génération Egalité.
Vous sentez-vous concernés par la journée internationale des femmes ?
Êtes-vous intéressés par les débats, les discussions, les événements créés autour de cette journée ?
Personnellement, je n’ai jamais vraiment prêté attention à cette journée, même si bien-sûr je me sens concernée par la condition des femmes dans le monde.
Pire, pendant des années, je me disais ironiquement « super, une journée des femmes par an, ça va vraiment changer les choses ! ».
C’était avant de tomber sur un rapport d’ONU Femmes et de comprendre que chacun de nous finalement, peut agir pour améliorer le droit des femme. Concrètement et dans notre quotidien.
Cette année, le thème de la Journée internationale des femmes est
« Je suis de la Génération Égalité : Pour les droits des femmes et un futur égalitaire ».
Ce thème coïncide justement avec le 10ème anniversaire de la création d’ONU Femmes et le lancement de leur nouvelle campagne, Génération Égalité. #GénérationÉgalité
2020 est donc une année charnière dans la promotion de l’égalité des sexes dans le monde. C’est l’heure de dresser un bilan.
L’heure du bilan.
En dépit de certains progrès, la communauté internationale s’accorde à reconnaître que « la situation de la plupart des femmes et des filles dans le monde évolue extrêmement lentement ».
Aucun pays n’est en mesure, à ce jour, d’affirmer avoir atteint l’égalité des sexes. Même nos pays industrialisés : Les femmes et les filles restent sous-évaluées, elles travaillent plus et gagnent moins, elles ont des perspectives plus limitées. Elles subissent des formes diverses de violence chez elles et dans les lieux publics.
Pire ! un recul des avancées féministes durement acquises est à craindre : Les manifestations contre le droit à l’avortement en France, en Europe ou aux Etats-Unis sont effrayantes et nous rappelle à quel point le droit des femmes est (encore) fragile.
Des mobilisations collectives de grande envergure ont par le passé été des sources de changement : La grève du sexe de 90% des femmes libériennes pour rétablir la paix dans leur pays dans les années 70 ; la « Journée sans femmes (au travail) » des Islandaises pour obtenir l’égalité économique. Plus récemment, le mouvement #MeToo avec un impact mondial !
Mais faire la Une des journaux ou faire signer un accord international ne suffisent malheureusement pas.
Il faut changer en profondeur notre façon de parler, de penser et d’agir au quotidien pour que des changements visibles puissent profiter à tous.
Petites actions, grand impact.
Le programme ONU Femmes explique dans un de ces rapports comment de petites actions peuvent avoir un grand impact :
Douze petits gestes pour changer les mentalités en profondeur.
Equiterra n’existe pas. Crédit Photos : UN Femmes.
Parmi ces douze gestes : répartir les responsabilités domestiques, dénoncer le sexisme et le harcèlement, valoriser les filles, sortir du modèle binaire homme/femme.
Deux gestes ont ainsi particulièrement retenus mon attention en tant que femme bien sûr, ainsi qu’en tant que consommatrice et productrice :
– Effectuer des achats responsables.
– Contester les canons de la beauté.
1er Geste:
Effectuons des achats responsables.
En quoi notre mode de (sur)consommation peut-il avoir un impact sur la vie des femmes dans le monde ? Et pourquoi cela creuse d’avantage les inégalités homme/femme ?!
Cette question, je me la suis posée, car j’avoue ne pas avoir vu de lien direct entre consommer responsable et l’égalité des sexes. Et pourtant !
L’impact climatique sur les femmes.
Les changements climatiques que nous subissons depuis quelques décennies, leur intensification en fréquence et en puissance dans les années à venir sont la conséquence directe de notre façon de consommer toujours plus, toujours plus mal, sans se soucier de l’impact sur notre Terre.
La dégradation des terres, la perte de biodiversité, le réchauffement climatique et la pollution provoquent en effet des crises environnementales généralisées.
Ces changements climatiques et la dégradation de l’environnement touchent de façon disproportionnée les pays à faible revenu et précisément les femmes et les filles les plus marginalisées (alors même que ce sont eux qui ont le moins contribué à la crise environnementale).
La destruction de moyens de subsistance des femmes, très tributaires du milieu naturel, contribue à la hausse de leur insécurité alimentaire, la morbidité et à l’augmentation de la charge des activités d’assistance et de soins et des tâches ménagères non rémunérées.
Concrètement, il faut comprendre qu’à cause des changements climatiques, les inégalités existantes se creusent d’avantage :
Les femmes perdent ou ont un accès difficile à la terre et aux ressources naturelles. Elles sont obligées de consacrer plus de temps à la recherche d’eau potable de nourriture et de combustibles tels que le bois de chauffe. De fait, elles n’ont plus de temps à consacrer à des activités rémunératrices.
Dans les 61 pays en développement pour lesquels des données sont disponibles, les femmes et les filles sont responsables de la collecte de l’eau dans 80 % des foyers qui n’ont pas accès à l’eau courante.
Cette surcharge de travail est aggravée par la sécheresse, la désertification et la pénurie d’eau, qui obligent les femmes et les filles à parcourir de plus longues distances : à l’échelle mondiale, 207 millions de personnes utilisent encore des sources d’eau situées à plus de 30 minutes de leur lieu de résidence.
Ces difficultés rencontrées au sein de la famille conduisent aussi parfois à la baisse des taux de scolarisation primaire et d’alphabétisation des filles, mais aussi aux mariages précoces.
La nourriture, l’eau, les combustibles et la terre sont les éléments principaux pour subvenir aux besoins d’une famille. Or, le changement climatique a bien souvent des effets négatifs sur ces ressources naturelles.
D’autres problèmes surviennent tels que la baisse de la fertilité des sols, la diminution des rendements des cultures, de mauvaises récoltes, des ressources de plus en plus rares et le manque d’eau propre et potable.
A l’échelle mondiale, les Nations Unies rapportent que la dégradation des terres, surtout provoquée par l’expansion rapide et la gestion non durable des terres agricoles et des pâturages, touche 3,2 milliards de personnes, soit la moitié de la population. Les femmes et les enfants des zones arides sont donc les premières victimes de la sécheresse, de l’insécurité alimentaire, des déplacements et d’autres conséquences négatives de cette dégradation.
Les femmes sont d’autant plus vulnérables qu’elles possèdent généralement moins de terres que les hommes : 14 % seulement des propriétaires de terres agricoles sont des femmes.
En droit et en pratique, les femmes ne peuvent posséder, utiliser et contrôler des terres que dans 29 % des 180 pays étudiés.
Voici quelques chiffres pour nous aider à y voir plus clair :
Lorsqu’une catastrophe naturelle frappe une région, le risque de décès est 14 fois plus élevé pour les femmes et les enfants :
-En 1991, le cyclone qui s’est abattu au Bangladesh a fait 1 140 000 morts. Le taux de mortalité des femmes de plus de 40 ans était de 31 %.
-En 2004, plus de 70 % des personnes décédées suite au tsunami en Asie étaient des femmes.
-En 2005, l’ouragan Katrina frappait La Nouvelle-Orléans aux États-Unis. Les principales victimes de cet ouragan étaient les Afro-Américaines, la communauté la plus pauvre de la région.
-En 2008, lorsque le cyclone Nargis a dévasté le Myanmar (ex-Birmanie), 87 % des femmes célibataires et 100 % des femmes mariées ont perdu leur principale source de revenus.
Partout dans le monde, des femmes subissent un impact disproportionné des effets du changement climatique.
Quelles solutions sont proposées ?
La solution est d’inclure les femmes dans les décisions et les actions environnementales.
Plus globalement, il s’agit d‘impliquer activement les femmes dans la prise de décisions en matière d’environnement à tous les niveaux, d’intégrer leurs préoccupations et leurs perspectives dans les politiques et les programmes, et d’établir des moyens d’évaluer l’impact du développement et des politiques environnementales sur les femmes.
Près de 20 ans plus tard, les femmes progressent et les gouvernements recherchent de plus en plus leur expertise et leur leadership lorsqu’ils prennent des décisions environnementales clés.
L’ONU notamment s’efforce de placer les femmes à l’avant-garde du développement durable et des efforts pour faire face aux effets du changement climatique.
Vous pouvez lire de beaux exemples de réussite de projets menés avec des femmes en matière de développement durable en mettant l’accent sur l’économie verte et les changements climatiques, en cliquant ici.
2ème geste :
Contestons les canons de la beauté.
Même si les canons de la beauté varient d’un endroit de la planète à l’autre, ils promeuvent presque toujours une vision étroite et irréaliste de la féminité.
Les femmes sont souvent censées consacrer beaucoup plus de temps, d’énergie et d’argent à leur apparence que les hommes.
Ce deux poids deux mesures renforce le sentiment que les femmes ne sont pas vraiment propriétaires de leur corps – qu’elles sont des objets destinés à la consommation du public.
Un physique soit-disant idéal irréaliste peut également déboucher sur des troubles psychologiques et des souffrances physiques graves. Jamais les femmes et les filles n’ont autant soufferts de troubles alimentaires que aujourd’hui.
Le secteur de la publicité stimule ses ventes en jouant sur ces idéaux et en exploitant les insécurités qu’ils génèrent. Nous le savons tous et toutes. Mais il ne faut pas l’oublier lorsque nous passons devant un panneau d’affichage ou lorsque nous feuilletons un magazine.
Redéfinissons notre définition de la beauté. Qu’est-ce qu’« être beau/belle » signifie ? Ne cédons pas devant les dictas de la mode. Une femme bien dans sa peau, dans son corps est une belle femme !
Agissons dans notre quotidien.
L’action la plus concrète et la plus facile à mettre en œuvre pour soutenir l’égalité des droits des femmes est à portée de main de chacun d’entre nous, chaque jour.
Soyons des éco-citoyens.
En tant que citoyen du monde, ce que nous mangeons et comment nous nous habillons par exemple ont un impact énorme sur le changement climatique.
L’industrie textile à elle seule contribue à environ 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est plus d’énergie que l’industrie aéronautique et maritime combinée. Elle produit également environ 20% des eaux usées mondiales. Enfin, 85% des textiles finissent dans les décharges ou sont incinérés alors que la plupart de ces matériaux pourraient être réutilisés.
L’industrie cosmétique n’est pas la plus polluante certes, mais lisez ces chiffres :
Rien qu’en France ce sont 360 gels douche, 650 shampoings et après-shampoings, 120 produits de maquillage, 30 tubes de crème solaire qui sont vendus chaque minute.
La répercussion de la cosmétique conventionnelle sur notre planète est réelle : Combien d’ingrédients sont encore issus de la pétro-chimie ? Ces polluants chimiques se retrouvent dans nos eaux usées. Et ils sont non-biodégradables. Les silicones par exemple mettent 400 ans pour se dégrader.
Parlons aussi des tonnes de filtres UV chimiques qui se retrouvent directement dans nos océans !
Visionnez cette vidéo pour comprendre les dangers de la cosmétique conventionnelle sur notre santé et notre environnement.
Faîtes une bonne action maintenant !
Plus que jamais, la cosmétique naturelle est un choix sensé et intelligent dans ce contexte.
Non seulement elle est bonne pour votre peau, vos cheveux, pour votre beauté grâce à ses ingrédients BIO vivants, mais en plus, la cosmétique naturelle se veut « propre » pour notre environnement.
Comme repère pour nous consommateur, je vous conseille la Slow-Cosmétique. Nous avons d’ailleurs réalisé tout un article pour vous en dire plus sur les engagements Intimu vis-à-vis de cette mention.
Chaque marque lauréate de ce label voit ses formules examinées à la loupe avant de l’obtenir. Pas seulement. Nous sommes aussi examinés sur le marketing, l’emballage, le conseil prodigué, les allégations etc…
Si comme nous, vous vous sentez concernés par ce que contiennent vos gels douches, vos shampoings, vos crèmes, vos dentifrices etc., faîtes cette expérience :
- Enregistrez cette carte sur votre smartphone.
- Contrôlez les formules INCI des soins de votre salle de bain.
- Si l’un d’eux contient un des ingrédients indiqués sur la carte, ne l’achetez plus. Vous ferez une bonne action !
- Vous pourrez opter pour un achat sain, efficace et éco-responsable sur le site de la Slow-cosmétique en cliquant ici.
Faîtes le test !
Et en commentaires de cet article, indiquez-nous quels produits vous allez mettre de côté ainsi que les ingrédients controversés qu’ils contiennent.
Spéciale dédiasse aux femmes chocolat !
Avec mes 2 casquettes de femme consommatrice ET de femme productrice, je me sens responsable d’acheter moins et mieux ET responsable de produire sain et efficace.
Michelle, Gaëlle, Valérie et sa fille, Laurence, Rosalie, Céline, Mélanie, Michèle, Laeti, Danielle, Caroline se sentent elles-aussi concernées et ont fait le choix d’une cosmétique naturelle.
Mesdemoiselles, Mesdames, mesurez-vous que votre choix est aussi positif et impactant dans la vie de millions de femmes ?
Saluons leur choix et aussi leur « courage » de m’avoir envoyé ces photos d’elles au naturel avec notre masque sur le visage.
Au-delà de la photo, il y a eu des rires, des moments complices entre mère et fille, des confidences, des doutes et de beaux échanges entre nous…
Alors merci d’avoir joué le jeu !
Soutenons-nous les unes les autres.
Soyons bienveillantes entre nous.
Nous avons la possibilité d’agir simplement et quotidiennement POUR l’égalité des sexes et POUR le droit des femmes.
L’impact de nos petites actions du quotidien n’est pas négligeable ! Nos actions sont des exemples et servent à « éduquer » les générations futures, filles comme garçons pour changer profondément les mentalités vers une égalité des sexes.
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